dimanche 15 février 2009

Le Flow

Par LDY

Dans mon précédent article (L’inner game, qu’est-ce que c’est ?), nous avons vu que la maîtrise de l’inner game était un excellent moyen pour gagner en sérénité et en efficacité, ceci grâce à une meilleure connaissance et maîtrise de soi-même.
Nous allons maintenant explorer la partie pratique du sujet. Le point de départ de cette exploration sera la compétence centrale de l’inner game : la concentration, c’est à dire la capacité à orienter notre attention sur un objet. Lorsque l’on est 100% immergé absorbé dans ce qu’on fait on se retrouve dans un état de joie incomparable, c’est ce qu’on appelle état de « flow » ou expérience optimale. C’est cet état, qui équivaut à un inner game harmonieux, que nous allons examiner dans cet article avec les meilleurs moyens d’y parvenir.

1 – Flow : historique

Le flow est un concept introduit par Mihaly Csikszentmihalyi, professeur en psychologie au nom imprononçable, et auquel il a consacré 25 ans de recherches.

Il a effectivement découvert que c’est en maîtrisant son expérience intérieure ou inner game que l’on s’approche de ce qu’on appelle être heureux et que ceci ne surgissait pas quand on était passif, mais quand on est entièrement immergé dans une activité qui utilise nos capacités à plein régime dans un effort volontaire en vue de réaliser quelque chose de difficile et d’important.

En étudiant comment les gens se sentent quand ils sont au maximum de l’enchantement, il a pu constater que cette expérience (appelée « flow » ou expérience optimale) était décrite de la même façon par tous et quelle que soit l’activité.


Le concept de flow a été introduit dans la communauté il y a pas mal d’années, d’abord par Ijjjji sur masf, puis dans la communauté française par Dior & G sur FTS (Redde Caesari quae sunt Caesaris)



2 – Pourquoi le flow nous procure t’il de la joie et pourquoi le manque de flow nous rend malheureux ?


Quelle est la principale cause qui nuit à notre inner game ? C’est lorsqu’une information entre en conflit avec nos intentions. Plus le but est important et plus on aura besoin d’attention pour éliminer ce qui entre en conflit avec ce but, ce qui est source de désordre interne, le contraire du flow.

A l’opposé, lorsque toutes les informations qui entrent dans notre conscience sont congruentes avec nos buts, tout coule de source, il n’y a plus de désordre.

On comprend donc le lien entre joie et le flow puisque l’état de flow survient quand rien dans notre conscience n’entre en conflit avec le but qu’on veut réaliser.

Le flow est un état qui contribue également au développement personnel dans 2 directions :
- Un mouvement de différentiation, en allant vers un soi plus complexe et plus solide à travers les défis que l’on affronte et la progression qu’ils nous offrent
- Un mouvement d’intégration, en allant vers un soi plus en harmonie avec lui-même et avec les autres

Il est évidemment important d’équilibrer les 2 afin de ne sombrer ni dans l’égotisme, ni dans la dépendance aux autres.

S’investir vers un but qu’on s’est choisi est plaisant en soi et paradoxalement c’est quand on agit de cette manière qu’on devient « plus » qu’on était avant.



3 – Les caractéristiques du flow


Les caractéristiques recensées découlent de l’analyse des résultats de 25 années d’interviews et questionnaires recueillis par les équipes de Mihaly Csikszentmihalyi.

La 1ère surprise fut la quantité de similitudes entre des activités très différentes quand tout se déroule bien.
La 2ème surprise fut que tout le monde décrit l’enchantement à peu près de la même manière sans égard à la culture, la classe sociale, l’âge ou le sexe.

Toutes les caractéristiques que nous allons voir n’ont pas besoin d’être toutes présentes pour trouver le flow, mais plus il y en a et plus trouver le flow est facile

Equilibre entre défi et habileté (ni trop dur, ni trop facile)

Les témoignages indiquent que l’expérience optimale survient lorsqu’il y a une correspondance adéquate entre les exigences de la tâche et les compétences de l’individu.
Si la tâche paraît trop facile, on s’ennui, si elle paraît trop difficile on est anxieux.
Notez bien que j’utilise le verbe « paraître », ce qui compte n’est pas tant la difficulté réelle de la tâche mais bien sa difficulté perçue. Ceci est très important dans les stratégies que l’on va employer pour trouver plus de flow dans ses activités. On se sent moins compétent à froid au saut du lit par exemple que lorsque l’on vient d’enchaîner plusieurs activités complexes avec succès. On se sent moins compétent pour aborder une bombasse à 8h sur le quai du métro qu’à 22h après avoir embrassé la fille qu’on vient de rencarder.

Concentration

Quand toutes les aptitudes pertinentes sont requises pour affronter un défi, l’attention est complètement absorbée par l’activité ; elle est concentrée sur les stimuli qui importent. Toute l’énergie psychique est alors requise, de sorte qu’il n’en reste plus pour traiter d’autres informations. Cette concentration rend la personne si absorbée qu’elle semble réaliser l’activité d’une façon spontanée ou quasi automatique ; elle ne se perçoit pas comme séparée de son action.

Un bon exemple est quand on est en train de skier : la pente est raide, on est concentré sur les mouvements de son corps, des skis, l’air frais sur le visage et la neige autour ; il n’y a pas de place pour des pensées et des émotions non adaptées.

Même si le flow semble apparaître sans effort, ce n’est pas le cas. Cela requiert un grand effort physique ou une activité mentale disciplinée. Cela ne se produit sans l’exercice d’une aptitude et de la concentration.

Cible claire et rétroaction

L’apparition du flow est rendu possible grâce à la présence d’un but clair et d’une rétroaction immédiate.

Il arrive que les objectifs et règles gouvernant une activité soient inventés ou négociés sur le champ, dans ce cas l’individu doit développer un sens personnel profond de qu’il veut vraiment, avoir des critères internes de ce qui est bon ou mauvais, de sorte qu’avec l’avancée de la tâche, il peut se dire « ça marche », « ça ne marche pas ».

Le contenu de la rétroaction est peu important, l’information pertinente réside dans le message symbolique : j’ai atteint mon but. Cette information créé de l’ordre dans la conscience et renforce la structuration de soi.

Sans distraction

Dans la vie quotidienne les pensées et les préoccupations non désirées envahissent souvent la conscience. En état de flow, les pensées troublantes ou non pertinentes qui traversent habituellement l’esprit sont temporairement mises de côté.

Le flow exige une concentration totale de l’attention sur la tâche en cours, de sorte qu’il n’y a plus de place pour l’information non pertinente, plus de place pour la distraction.

Le contrôle de l’action

Plus que du contrôle, il s’agit d’une absence de préoccupation à propos de la perte de contrôle, préoccupation présente souvent dans les situations de la vie courante.

On comprend ici pourquoi les activités dites « à risques » procurent facilement du flow, car ces activités sont justement pratiquées de façon à permettre à la personne de développer suffisamment d’aptitudes pour réduire la marge d’erreur à presque zéro.

Perte de la conscience de soi

La préoccupation pour le soi consomme beaucoup d’énergie psychique, car, dans la vie quotidienne, nous nous sentons souvent menacés. Dans l’état de flow il n’y a pas de place pour l’examen du soi. Le soi ne se sent pas menacé parce que l’expérience comporte un objectif précis, des règles claires et un défi qui correspond bien à nos capacités.

L’engagement dans une activité accapare l’esprit de sorte que l’attention ne peut plus se porter sur le passé, le futur ni sur tout autre stimuli non pertinent, notamment une chose un peu spéciale à laquelle on consacre beaucoup de temps : le soi.

Le flow ne fait pas disparaître le soi, il implique au contraire un rôle très actif du soi mais avec une absence de préoccupation à propos du soi.

En état de flow, la conscience du soi disparaît sous le niveau de la conscience, l’individu peut alors se sentir comme faisant partie d’un système d’action qui dépasse les frontières de son soi et ainsi repousser celles-ci.

Paradoxalement, la perte du sens de soi permet après coup de retrouver un soi plus fort et plus complexe. En état de flow, l’individu fait de son mieux et peut donc améliorer ses aptitudes, et après coup il peut constater qu’il a progressé.

Notion du temps altérée

Pendant l’expérience optimale, les personnes concernées admettent communément que le temps est perçu de manière inhabituelle.
Ce n’est pas cependant une composante majeure mais la liberté à l’égard e la tyrannie du temps augmente l’enchantement éprouvé dans l’état d’engagement total.

En bref

L’engagement dans une tâche précise (défi) qui fournit une rétroaction immédiate, qui exige des aptitudes appropriées, un contrôles sur ses actions et une concentration intense ne laissant aucune place aux distractions ni aux préoccupations à propos du soi et qui s’accompagne (généralement) d’une perception altérée du temps constitue une expérience optimale (ou flow).

Conséquences : meilleure performance, créativité, développement des capacités, estime de soi et réduction du stress.

Elle contribue à la croissance personnelle, apporte un grand enchantement et améliore la qualité de la vie.


4 – Trouver le flow : stratégies


Choix des activités

Choisir des activités avec des buts clairs, qui peuvent être satisfaisantes en soi et qui sont intarissables en challenges.

Aucune activité n’est totalement une fin en soi, cependant certaines s’y prêtent plus que d’autres : sport, arts martiaux, arts, jeux, toute activité cérébrale où l’apprentissage a une place importante, les relations humaines et en particulier la drague bien entendu.

Stratégies comportementales

Trouver l’équilibre entre challenge et compétences (évaluer son niveau de compétences correctement) tout en étant conscient que la compétence est moins importante que la perception que l’on en a.

C’est cette fameuse histoire de « state » ou de « mojo », en fait je dirais qu’il n’y a rien de tout cela, il n’y a que le flow. Le flow est plus difficile à trouver quand on est mal réveillé, quand on n’a pas beaucoup dormi, quand on vient de subir quelque chose qu’on perçoit comme un échec, …

Si vous faîtes un sport violent, il ne vous viendrait probablement pas à l’esprit de faire un truc super péchu et potentiellement risqué au saut du lit sans échauffement. Dans toutes les activités c’est la même chose, on a en général besoin de se chauffer et de monter en puissance progressivement.

Quand on planifiera un ensemble d’activités on veillera donc à les placer en ordre de difficulté croissante, la 1ère créant un peu de flow qui permettra de grimper vers la 2ème et ainsi de suite.

Supprimer les comportements parasites

Repérer les comportements qui nuisent au flow, de manière générale tout comportement qui entre en conflit avec une ou plusieurs caractéristiques du flow, par exemple pour celui qui travaille sur ordinateur au quotidien, aller toutes les 15mn sur son forum favori provoque une distraction qui rend difficile la concentration.

Stratégies cognitives

Le travail ici est sur les pensées et vise à supprimer les pensées parasites.

J’en ai parlé dans mon 1er article sur l’inner game, il est très important de ne pas se juger, le jugement qui est déclencheur de pensées parasites et qui nuit à la concentration.

Je vous rappelle le processus naturel en 4 étapes pour apprendre quelque chose :

1 – Observer sans juger, pas de contrôle conscient, effacer toutes les idées préconçues, observer comme si c’était la 1ère fois

2 – Se programmer avec des images sensorielles, pas des mots

3 – Laisser la partie de nous qui agit faire son boulot

4 – Observer calmement et toujours sans juger les résultats, ceci conduisant à continuer le processus d’observation jusqu’à ce que le comportement soit automatique.


Je vous rappelle également les tips que je donnais dans mon 1er article pour s’auto-programmer correctement :
- Se faire confiance
Aucune chance de faire bosser l’ego et notre corps agissant si l’ego ne fait pas confiance.
La relation ego / partie de nous qui agit est un peu comme une relation parent / enfant, le parent doit laisser suffisamment de liberté à l’enfant pour qu’il apprenne par lui-même, le mot clé est « laisser », l’ego doit traiter la partie de nous qui agit comme une bonne mère traite l’enfant qu’elle aime.

- Programmer l’ego
Pour apprendre la partie de nous qui agit a besoin d’essayer pour enregistrer.
Le boulot de l’ego est de définir des buts, de les communiquer et de le laisser faire.
La langue du corps agissant est à base d’images sensorielles.

- Programmer l’ego avec des modèles
Se concentrer sans réfléchir et absorber les images qu’on a.
L’ego joue un rôle important en exposant fréquemment le corps agissant aux modèles en action.

- Programmer par l’identité – Expérimenter avec des jeux de rôles
Se mettre dans la peau d’autres joueurs, avec d’autres styles, permet de varier son jeu et d’élargir ses horizons.


Nettoyage des interférences

Il s’agit ici de se nettoyer des émotions parasites, les principales étant l’anxiété et la peur.

Pour supprimer l’anxiété, rien de mieux que la relaxation, je vous encourage à faire une recherche à ce sujet, les techniques ne manquent pas.

Pour supprimer la peur, je n’ai encore rien trouvé de mieux que la désensibilisation, c'est-à-dire se confronter régulièrement et toujours un peu plus à la situation qui provoque la peur. Par accoutumance elle disparaîtra petit à petit.


5 – Flow et drague


En plus de ces stratégies générales, quelques idées d’application dans la drague.

Pour trouver un bon équilibre challenge / compétences vous devez impérativement être capable d’évaluer correctement vos capacités, celles-ci dépendent de votre niveau global mais aussi de votre forme du moment et de ce que vous avez fait avant.
Comme je disais plus haut, être conscient que à froid on est moins performant est déjà le 1er pas.

Discuter à bâtons rompus avec un pote ou un wing aide aussi à trouver un minimum de flot, ce qui rend plus accessibles (totalement subjectif, mais c’est cela qui compte pour le flow) les actions perçues comme difficiles.

Beaucoup de comportements sont susceptibles de tuer votre flow et mieux vaut les remplacer par des comportements qui favorisent le flow, le truc le plus connu étant la fameuse règle des 3 secondes (hésiter tue le flow, agir immédiatement favorise le flow). A chacun de chercher ce qui marche le mieux chez lui.

Supprimer les mauvaises influences extérieures : quand on drague, parler de « game », ressasser les échecs, être négatif, … que des choses qui tuent le flow, à éradiquer.

Ne pas oublier que le flow ne peut pas apparaître quand des préoccupations sont présentes dans l’esprit, stopper le jugement et surtout stopper le focus sur le résultat, tout objectif orienté purement résultat tue le flot.

Par exemple transformer :
« aujourd’hui il faut que je prenne 2 numéros »
en
« aujourd’hui j’aborde au moins 5 nanas et je persiste à chaque fois au moins jusqu’à une tentative de prise de numéro »

« mon rencard du jour je la baise »
en
« mon rencard du jour je fais tout mon possible pour l’isoler soit chez moi soit chez elle et l’exciter comme elle n’a jamais été excitée »

Porter un maximum son attention sur le monde extérieur aide à trouver le flow, se forcer jusqu’à ce que ça devienne naturel.
Par exemple ne plus penser des choses comme « qu’est-ce que je dis, putain, qu’est ce que je dis » mais simplement observer avec attention ce qui se passe autour de soi « Tiens c’est marrant comment elle roule du cul elle quand elle marche » « C’est quoi ce bar ? Les mecs ils ont tous des t-shirt ou des chemises vertes ! On est en Irlande ou quoi ? ».

Pour tuer ses peurs et devenir de + en + relax pendant qu’on interagit avec des nanas, s’y confronter progressivement. Celui qui a peur d’approcher va se concentrer sur approcher régulièrement, celui qui a peur d’appeler au téléphone va appeler au moins une nana par jour, celui qui a peur d’embrasser va devoir tenter d’embrasser à chaque rencard, etc, etc … et petit à petit ça va disparaître et faciliter l’apparition du flow.



6 – Flow vs outils traditionnels


On remarquera que dans ces stratégies pour provoquer l’état de flow le plus souvent possible on n’utilise aucun des outils traditionnels dont on a beaucoup parlé dans la communauté, pas d’affirmations, pas de visualisation positive, pas d’auto-hypnose en tant que tel (même si on peut considérer que l’état de flow est proche de la transe), etc.
On utilise que des stratégies où on agit.

On peut rapprocher le flow de certains concepts qui reviennent souvent sur ce forum :
- quand on est en état de flow on est confiant dans le fait que nos actions vont être appropriées.
- On se sent alpha, maître de soi
- On ne ressent pas de peur, on est relax


7 – Le flow dans une démarche globale


Nous avons vu que l’état de flow était source de joie, mais aussi l’état idéal pour affronter les difficultés et progresser.

On peut déduire de ce qui précède quelques principes pour développer un soi capable de développer cet état de flow le plus souvent possible.

Il est indispensable de s’immerger dans les activités qui présentent un bon équilibre défi / aptitudes, il faut donc savoir évaluer correctement ses capacités.

Il s’agit également de donner un sens qui oriente l’action tout au long de la vie.
Nous vivons aujourd’hui dans un monde où l’on n’a jamais eu autant de choix possibles qui s’offraient à nous et cela favorise plus le chaos que la création de sens, sur ce point c’est donc à chacun de trouver la réponse. Cependant tous les projets de ne se valent pas, un projet aux motivations internes qui provient d’une décision libre et de la raison vaut bien plus qu’un projet choisi parce qu’on croit qu’il faut le faire ou parce que tout le monde le fait.

Evidemment un but n’a pas vraiment d’impact s’il n’est pas pris au sérieux. Un effort important et régulier doit aller de pair avec le ou les buts qu’on s’est défini et si le but n’a pas de grande importance aux yeux de l’individu, il abandonnera aux 1ères difficultés.

C’est à ce niveau – la définition des buts – que la réflexion est importante afin d’éviter que l’action soit aveugle.

En guise de conclusion : find and keep the flow bros !!!



8 – Références



- Mon 1er article sur « l’inner game, qu’est-ce que c’est ? » :
http://www.verselejus.com/pua/index.php?topic=4972.0

- Les travaux de Mihaly Csikszentmihalyi

Le bouquin « Flow » (en français Vivre)


- Les travaux de Martin Seligman

Livre « What you can change and what you can’t » de martin Seligman.

- L’article de Dior & G sur le flow
http://www.frenchtouchseduction.com/board/on-flow-par-g-vt10795.html?highlight=flow

- Quelques articles sur le flow (articles trouvés par Dior à l’époque où il avait posté dessus sur FTS)

Flow:
http://en.wikipedia.org/wiki/Flow_%28psychology%29

http://psychologytoday.com/articles/pto-19970701-000042.html

Le créateur
http://en.wikipedia.org/wiki/Mihaly_Csikszentmihalyi

Hyperfocus:
http://en.wikipedia.org/wiki/Hyperfocus

Positive Psychology:
http://en.wikipedia.org/wiki/Positive_psychology

Fun and Flow:
http://www.deepfun.com/funflow.htm

Zone and fitness
http://www.fitness-programs-for-life.com/running_in_the_zone.html

Mindfulness
http://en.wikipedia.org/wiki/Mindfulness

Flow and procrastination
http://kevinchiu.org/kevin_chiu_procrastination.pdf


- Ijjjji sur masf

There is only Flow :
http://www.fastseduction.com/cgi-bin/search.cgi?action=retrieve&grp=6&mn=1150990140329939&refine=subject%3Dflow%26author%3Dijjjji%26datefrom%3D%26body%3D%26dateto%3D

What flow, confidence and alphaness come from
http://www.fastseduction.com/cgi-bin/search.cgi?action=retrieve&grp=6&mn=1168523282374307&refine=subject%3Dflow%26author%3Dijjjji%26datefrom%3D%26body%3D%26dateto%3D

Mind clutter
http://www.fastseduction.com/cgi-bin/search.cgi?action=retrieve&grp=6&mn=1148983860324073&refine=subject%3Dclutter%26author%3Dijjjji%26datefrom%3D%26body%3D%26dateto%3D

De-clutter process
http://www.fastseduction.com/cgi-bin/search.cgi?action=retrieve&grp=6&mn=1149080820324441&refine=subject%3Dclutter%26author%3Dijjjji%26datefrom%3D%26body%3D%26dateto%3D


LDY